Entré timide

Messages : 14 Date d'inscription : 11/03/2009

*La porte de la buvette s'ouvrit dans un grincement sourd, alors que les yeux de Félix s'habituait à l'obscurité ambiante, il pus sentir l'odeur de renfermé que les années de non activité avait engendrées.*

-Y'a quelqu'un?

*sa voie résonna dans l'enceinte de l'école, alors qu'il alluma une bougie posé sur une des tables de la buvette, Félix découvrit avec horreur la couche de poussière qui les recouvrait, de toute évidence, personne n'avait mis les pieds ici depuis un long moment...*

Messages : 14 Date d'inscription : 11/03/2009

*Alors que Félix revins dans la buvette après eue fait le tour de l'école, il découvrit des traces de pas autre que les siennes dans l'épaisse couche de poussière du sol de la pièce. de toute évidence, quelqu'un était passé pendant que Félix s'abreuvait des document abandonné relatant diverse duel de rixme, ainsi que les règles de celle ci. Il décida donc d'allumer toutes les bougies afin que si une autre personne venait à pénétrer dans l'enceinte de l'école, il pourrait voir que celle ci est de nouveau habité*

Admin Messages : 339 Date d'inscription : 10/01/2008

Eternuant et pestant contre les toiles d'araignées, Monsieur se matérialisa ou sein d'un nuage de poussière.
-Bonjour Messire, que puis je pour vous?

Messages : 14 Date d'inscription : 11/03/2009

"ZZzzzZZZzz .... RRRrrRR... Gnarf... humm... OUAAAAAA"

*Se réveille en sursaut*

"vous m'avez fait une de ces peur!"

*Se lève de sa chaise et s'incline timidement devant le personnage apparu subitement*

"Bonjours, on me prénomme Félix, et je crains que "messire", ne soit un trop grand mot pour qualifier ma modeste personne."

*Se redresse*

"Alors voila, j'ai dernièrement eue la joie de découvrir l'art de la rixme. Cette expérience m'ayant bouleversé, j'ai cherché à travers les 7 mers une façon de m'instruire de ce miracle de la dialectique. Un vieux pirate édenté m'indiqua ce lieu de réjouissance. Malheureusement, il semblerai que celui soit abandonné depuis quelques temps. Mais ayant découvert les traces d'un passage récent, j'ai décidé de rester un peu et de voir si quelqu'un viendrait m'informer de la situation de l'école."

Admin Messages : 339 Date d'inscription : 10/01/2008

Monsieur épousseta distraitement le comptoir d'un revers de la manche.

- Je crains en effet que mes confrères se soient égarés en d'autres lieux... Pour l'heure!

L'apparition pencha légèrement la tête de côté, esquissant un fugace sourire.

- Mais qu'à cela ne tienne...

Deux rhéteurs répliquant à la rixme suffisent...
Aimeriez vous, Félix, que nous nous mesurions?
Croisons alors nos vers! Le duel est de mise!
Il y a trop longtemps que j'ai grand faim d'action!

Messages : 14 Date d'inscription : 11/03/2009

*Surpris une fois encore par le curieux personnage, Felix mis du temps à répondre au défis, cherchant dans ses quelques références. Cependant, la volonté y était, il n'avait pas traversé les 7 mers pour échouer sur le pas de la porte!*

Scion est un adjectif, qui me sied en ce lieu
A peine mis en terre, que déjà il s'étire
Tel un rosier gracile, dispensé de Tonlieu
j'étends là mes racines, afin d'assujettir

Bien que ce vif quatrain, soit un rien maladroit
Il n'est cependant pas, dénué d'épineux
il est aussi une chose, qui me cause désarroi
Avant une virgule, doit on user des "E"?

*En avouant sa faiblesse et son désir d'apprendre, Félix espérai passer outre les piques de la future répartie, en découvrir un peu plus sur la rixme pour mieux s'en défendre dans la suite de l'exercice.*

Admin Messages : 339 Date d'inscription : 10/01/2008

Monsieur retira son couvre chef et délaça sa gabardine de capitaine batave.

Des œuvres d'un poète a-t-on à fustiger
L'emploi d'une virgule? Et serions nous aussi
Contraint de surveiller, tels des gallinacées
La place de nos E? Je vous réponds ceci:

Le pied du E se dit avant une consonne
Ou il se chaussera dans le mot qui le suit.
Attention au pluriel, la règle n'est plus bonne!
Tout est résumé dans l'ouvrage que voici.

Laissant son compagnon lire les conseils avisés de de Rochebrune, Monsieur servit deux verres d'une liqueur sirupeuse en spéculant sur son prochain assaut.

Messages : 14 Date d'inscription : 11/03/2009

*Félix se rassis, impressionné par la réponse et le talent de son interlocuteur, il entrepris alors de lire au plus vite les quelques règles dont il aurai besoin pour sa prochaine réplique, sirotant au passage quelque gorgées de cette excellente liqueur qu'on venait de lui servir.

Quelques temps plus tard, il annonça:*

Assis à cette table, je m'en vais derechef
Tirer comme il se doit ma lame de dialecte
Prenant l'initiative, n'en tirez pas grief
Fort de votre instruction, j'affute mon intellect.

Je me lève avançant, tentant une estocade
Vers votre verbe aisé! J'annonce la couleur:
Vos propos archaïque, sont aujourd'hui bien fade
Votre prose gâtée, est pauvre de fraicheur.

*Felix se leva alors, verre et vers à la main, ôta à son tour son couvre chef, et vins se placer devant son adversaire afin de ne perdre une miette de la prochaine répartie*

Admin Messages : 339 Date d'inscription : 10/01/2008

Les lèvres de Monsieur s'étirèrent en un grand sourire et il reposa son verre.

Ai-je heurté votre orgueil en retenant mes coups?
Votre verbe est vivace et vos traits vigoureux
S'avèrent vivifiants, virulents, je l'avoue.
A mon tour de répondre à vos vers valeureux.

C'est dans le vieux chaudron qu'on cuit meilleur potage
Et vous boirez la tasse à trop vous y pencher!
Dans cette soupe seuls les vieux croutons surnagent...
Êtes vous assez mûr pour vous joindre au brouet?

Monsieur refit le plein des verres et attendit la réponse de son adversaire.

Messages : 49 Date d'inscription : 05/04/2008

Hubert fuyait ses ennemis depuis plusieurs jours et enfin il les avait semés. Par chance il n’était pas loin de l’Ecole de Rixme, il décida donc d’aller se mettre au vert quelques temps. Cela faisait un long moment que ses confrères et lui-même n’avaient eut le temps de prendre du repos. L’occasion fait le larron comme dit l’adage.

Hubert manœuvra donc prudemment son esquif pour atteindre la discrète crique qui soustrayait aux regards curieux les allers et venus des compagnons de la Rixme. Il descendait seul le sentier conduisant à la sombre battisse et s’arrêta brutalement, le cœur aux quatre cents coups lorsqu’il aperçut les lumières qui dansaient derrière les fenêtres du réez de chaussée. Damnation, comment ses ennemis avaient put le précéder, comment connaissaient-ils la situation de ce havre hors du temps ?

Approchant prudemment il mit sa face tout contre le carreau et souffla de soulagement. Là, dans le salon servant de buvette il vit Monsieur, son éternel galure sur la tête, qui devisait avec un capitaine qui lui était inconnu. Alors, entrant, il salua joyeusement les deux hommes et fit le tour du comptoir pour se servir un whiskey. Sa boisson en main il alluma son kif et posa son séant sur un de ces hauts tabourets qui peuplent les estaminets puis il lança, prenant la balle au bond ainsi qu’un bien piètre accent teuton :

Frais che ravis le tour de notre hôte,
Mais de trouver compagnie me remplit d’espoir
Moi qui pensais rencontrer que de vils cafards
Après avoir fuit tout au long de la cote.

Heureux de retrouver notre estimé Monsieur
Et croiser un nouveau compagnon rimailleur
Je vous laisse vous délier, échauffer vos vers
Vous écoutant je retourne à mes affaires.

Prenant à nouveau la bouteille il se resservit puis posa sa tête entre ses mains pour considérer le nouvel arrivant.

Messages : 14 Date d'inscription : 11/03/2009

*profitant de la "pause" que causa le dernier venu, Félix se rassasia auprès de cette délectable liqueur avant de repartir dans la joute*

Au brouet je ne joins, ni mon art ni ma lame
De peur que l'un d'entre eux ne sois souillé de rouille
La graisse accumulée pourrait souiller mon âme
Votre sauce avarié se traine, elle gadouille!

Vous ressasser sans cesse vos rimes rabâchées
Vous me sortez fissa vos homélies en stock
face aux antiquités, ma prose est acéré
avec ces vers osés, je rend mon tour en roque!

*l'arrivée de l'importun donna plus de cœur à l'ouvrage à Félix, il devait impressionner ses auditeurs, mériter sa place au sein de la communauté*

Admin Messages : 339 Date d'inscription : 10/01/2008

Monsieur salua Hubert et lui lança un clin d'œil de connivence alors que Felix répondait. Les deux hommes échangèrent un hochement de tête appréciateur.

Aux quatre coins du jeu, vos mauvais tours m'égaient.
Vous vous voyez champion? Il vous manque du champ...
Fou! Il ne suffit pas d'être un peu cavalier,
Pour se prétendre roi! Échec à votre plan!

Vous croyez avancer vers votre promotion
Par d'audacieux gambits... Franchement ça m'épate!
Méfiez vous du Zugzwang: dans votre position
Il s'en faut de peu pour que j'énonce le mat!

Monsieur constata avec surprise qu'il s'était levé pour déclamer. Inconsciemment, il avait pris la position que jadis il adoptait lors des "jouxtes libres"... Échangeant un regard avec Hubert, il attendit que son adversaire réplique.

Messages : 14 Date d'inscription : 11/03/2009

Bien que le sujet abordé était assez familier, il fallait néanmoins prendre garde à ne pas déraper, la répartie de monsieur était élaboré et Félix n'en compris tout les sens qu'après se l'être répété intérieurement.

Bien que mon Fianchetto ait émoussé ma garde.
Vos pièces sont clouées par ma dame de fer.
Ma déesse Caïssa est d'humeur revancharde.
Mon prochain coup pourrait mettre fin à l'affaire.

La fourchette joué se nourris dans vos plats.
Qu'aller vous sacrifier, je vous laisse le choix.
Allons nous converser de vos chaudrons ingrat
Ou de ce noble jeux? J'attends et me rassois.

Sur ces mot, Félix se rassis et sirota sa liqueur, il jeta un coup d'œil à Hubert afin de voir si celui ci appréciait l'échange

Admin Messages : 339 Date d'inscription : 10/01/2008

Monsieur haussa les sourcils à la réplique féroce de son adversaire et prit le temps de saisir la portée des vers de son adversaire. Sincèrement impressionné, il ne se départit pour autant pas de sa superbe et reprit d'un ton goguenard.

Assoiffé de revanche, ouvrez vous votre garde?
Entendez vous, céans, le chant de Polymnie?
Anticipant la fin, approche la Camarde
Entonnant l'épitaphe à votre impéritie.

Piquez dans mon assiette ou bien sur l'échiquier:
Je vous cuisinerai en tous cas à mon aise.
A feu doux au chaudron, recette à l'étouffée,
Ou votre "Fianchetto" cuit à la Milanaise?

Messages : 14 Date d'inscription : 11/03/2009

Félix pensait à tord que sa contre attaque aurait plus d'effet, son adversaire avait l'air confiant, et contrait avec aisance les répliques durement cherché. Acculé sur sa chaise, il tenta néanmoins de se ressaisir.

Aisé est de répondre a vos carabistouilles
De vers et de proverbes mâchés et recrachés.
Votre cuisine est une infâme ratatouille
Fricassé d'ineptie, et bouillon de sottises!

Vous annoncier ma mort, j'annonce votre chute
Vous passer d'un bureau pour échoir en cuisine.
Et sur mon épitaphe, si vous gagnez la lutte
Je dirait a quel point votre langue est bredine.

Félix serra les dents, il venait de boire d'une traite son verre de liqueur et il attendait avec crainte la repartie de monsieur.

Messages : 14 Date d'inscription : 11/03/2009

Alors que Félix prenait son petit déjeuner à la buvette de l'école, il se remémora le duel inachevé avec le directeur, que lui était il arrivé depuis tout ce temps?

LA bouteille d'eau de vie était toujours posé sur la table, personne n'y avait touché, comme pour ne pas interrompre l'échange, un espoir que celui ci se termine peut être.

Félix ne savait trop que penser, sa tirade était elle dénué d'intérêt? Il sentait la fin de l'échange arriver certes, mais avait voulu par cette ultime réponse montrer que même acculé, il avait encore une réserve, aussi infime soit elle.

Sans faire attention, Félix se servit de la bière à la place de lait... but d'une traite, et s'en retourna à ses études, cela faisait longtemps que personne n'avait jouter dans cette école, pas depuis ce duel inachevé avec Monsieur en fait.