[Achevé?]Où Lucio Libertad rencontre un importun personnage

Lorsque Lucio entra dans la salle de duel, ignorant ostensiblement la salle d’entraînement - vous imaginez Lucio Libertad s’entraîner vous ? allons… parlons nous seulement du même homme ? par principe, Lucio sait, et mieux que quiconque, c’est inné…
Démarche conquérante, perroquet trônant fièrement sur son épaule et regard insolent, il fut arrêté à la porte par un homme qui l’interrogea sur son identité. Cela ne plu pas à l’arrivant : ainsi, il existait encore des individus assez bornés pour ignorer son existence ?
Lucio, qui avait parcourut brièvement les règles de la rixme, décida de se lancer et de brocarder l’inopportun personnage lui faisant face…

En ce lieu, venant, j’eus l’audace d’escompter,
Croisé hommes d’esprits, et non pas un portier !
J’ai vu bien des valets, mais jamais si lourdaud…
Rendez-vous utile ; Prenez donc mon manteau !

Se faisant, il lui lança dans les bras une énorme veste élimée par le sel, et feignit de poursuivre son chemin…

Thomas, encore mal remis du combat précédent et des libations qui l'avaient suivi regarda la vieille veste que Lucio lui avait jeté dans les bras. Lui qui s'était réfugié dans cette salle vide pour décuver un peu... Et voilà qu'au réveil un inconnu le tance de la sorte... Cette provocation tombait à pic pour le réveiller un peu.

M'entonneriez vous là les stances d'un ruffian?
Moi? Portier? C'est cocasse et pour le moins nouveau...
Souffrez donc que j'ouvrasse ici et sur le champ
Votre esprit indigent à la beauté des mots!

Proudman posa la veste de Lucio sur le dossier d'un siège en périphérie et fit craquer ses articulations en revenant vers son antagoniste.

Mais avant d'entamer je vais donnez mon nom.
Je suis Thomas Proudman, pour vous servir, l'ami,
Mais non comme un valet! J'enseigne les leçons
De tenue aux marauds lorsqu'ils sont impolis!

Thomas s'inclina en une révérence provocatrice. Le sel de cette rencontre lui piquait l'égo et le mettait en appétit...

Lucio s’était arrêté net, lorsque Thomas avait commencé sa réplique… Puis, lentement, il s’était retourné face à lui, comme frappé par ses rimes, lancées au tac au tac.
Il arborait toujours ce sourire suffisant, mais teinté d'une once de surprise et d’amusement, comme celui qu’arbore le chasseur blasé constatant que sa proie à survécut à la première décharge…

Tenu d’être impoli, lorsqu’on me fait maraud,
Ajustant comme il sied comportement aux mots,
Je tombe le masque, révélant qui je suis :
Le pire des forbans, rimailleur d’aujourd’hui !

Il s’approcha tout près de Thomas, troquant son sourire hautain pour un rictus carnassier.

Par le Diable et sur Dieu ! comme il est plus aisé,
D’rimailler sans entrav’, afin d’assaisonner
Cet obscur gouailleur aux rimes bien ingrates…
Ma conclusion est tell’ : que viv’ les vers pirat’s !

Thomas, surpris par la riposte et l'accélération de son adversaire recula sous l'assaut et parvint tout juste à retrouver son assise.

Raté! C'était pourtant fort bien visé mon cher...
Je vous vois vétéran qui sait quand la métriqu'
Doit s'incliner devant la puissance du vers.
Voyons si contre ça je trouve une tactiqu'...

Faisant face à son adversaire, Thomas tenta une botte sournoise dont il connaissait l'efficacité

Voyez donc, je louvoie avant de vous porter
Une vive estocade vrillant votre diction.
Elevez vos vers veules, ayez véléités
De faire évoluer vos vociférations!